Livre A4, 22 x 29 cm couverture rigide mate.
160 pages, 380 illustrations couleur.
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Terre d'Ombre
Dire aux miens
Tes os grondent Tu t’informes poliment auprès de ces tyrans de l’arrière du sujet de leur mécontentement
Ils blâment ton maintien volatil t’imposent l’éparpillement des scories du langage sur le point de s’unir au sperme de l’image
Ils arriment sans douceur ta physionomie évadée de l’échafaud du socle
Sous le prétexte d’instruire ta disponibilité
Ils te changent en église
Avec autour une halle aux bœufs
Frère aux perfectionnements compliqués aux larmes de purin sur le toit vermeil de la serre
Tu as dîné de levain il ne t’a pas grisé
Tu touches à ton insu la branche du glacier où le désespoir assemble son ardente verdure
La déclivité de ton sang repousse la servitude bornée de la grâce
Quand tu t’enfermes dans la nuit pour compter tes écueils ô probe
Les ventouses du radeau imitent la quille du gouffre
Visionnaire adapté aux surprises de la terre
Malgré l’intimité multiforme du néant
Ton émotion appelle à l’aide se divise à l’intérieur des vents qui secoue ton antenne
Avec un carré de ta peau je ranimerai des parachutes capturerai ces libellules à torse de boucher qui désossent l’espace
Marierai l’équivoque infaillible aux couleurs terminées
Terreur des trèfles mon égale compagne
Je sais que le fardeau du soleil s’ensevelit en toi
Lorsqu’il me porte irrésistiblement à vivre
Je t’admire de pouvoir regarder sans fatigue les épaisseurs de forêts dans mes mains continues se transformer en sable
Notre sueur dans le miroir de notre amour comme au premier jour bourdonne d’électricité.
René Char
Série de 71 dessins, pastel & fusain sur papier arches 60 x 44 cm 1995
2017 - Les Lieux Dits éditions _ Bandes d'artistes
Livre 19 - Jacques Thomann (peintures) Mathias
Lair (poèmes)
2017 - Oeuvres sur papier
2017 - A Gérard Manset (extraits)
2016 - T'es qu'une fleur de printemps
1992 - 2011
« Paysagiste il est, mais convaincu que la complexité de l’Immense ne demande qu’à livrer ses arcanes à celui qui aura la patience d’en étudier d’abord minutieusement le détail, sans se laisser rebuter par l’apparente humilité du motif observé. »
Shitao
François Cheng
Extrait
2011 - Du pays sarde
XXII
FINIS EUROPAE
La part de l’ange, page 348 - Jean Clair
Le Bourgeois retiré des affaires encourage les beaux-arts [….]
Son flair est inconcevable pour discerner les ouvriers du néant,
Les crétins du tube, les avilisseurs. Ces derniers surtout lui sont chers […]
Sa soif intime c’est de mettre le Beau par terre, au-dessous de la pire ordure,
Et rien ne vaut les cochons d’artistes pour cette besogne.
Léon Bloy 1901
2002 - Arrière-pays
J’ai souvent éprouvé un sentiment d’inquiétude, à des carrefours. Il me semble dans ces moments qu’en ces lieux ou presque : là, à deux pas sur la voie que je n’ai pas prise et dont déjà je m’éloigne, oui, c’est là que s’ouvrait un pays d’essence plus haute, où j’aurais pu aller vivre et que désormais j’ai perdu.
Yves Bonnefoy / L’Arrière-pays
2001 - Figures d'atelier
Figure-toi
Que je me suis cassé la figure
Grave.
Dans le blanc. Laiteux total.
Je flottais brisé.
Le temps a recollé les morceaux
Pas beau à voir non !
Je me suis lié au jour.
A la nuit. Comme hier
Je fais bonne figure.
Jtho
2000 - Pommier du Japon
Non que j’aime les fleurs au point d’en mourir.
Ce que je crains : beauté éteinte, vieillesse proche !
Branches trop chargées se brisent : chute des fleurs en grappes ;
Tendres bourgeons se concertent, et s’ouvrent en douceur.
Tu Fu
1998 - Ligne voyageur
1992 - Oiseau
Si j’étais oiseau,
Il me faudrait aussi chanter avec ma gorge rauque
Cette terre battue par la tempête,
Ce torrent où déferle sans cesse notre révolte,
Ce vent qui n’en finit pas de souffler,
Et l’aube, d’une telle douceur, qui vient des forêts…
Après je mourrais,
Et mes plumes elles-mêmes se fondraient dans le sol…
Pour avoir trop aimé cette terre,
J’ai souvent les yeux emplis de larmes.
Ai Ts’ing
1992 - Oiseau Noir
1989 - Vies silencieuses
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